Partons d’une vérité irréfutable : il nous arrive d’avoir envie de faire des choses, sans pour autant savoir comment les faire. Vous pouvez par exemple avoir envie de construire un accélérateur de particules et manquer de compétences en mécanique pour y parvenir. Ça arrive. Ou vous pouvez avoir envie de tailler cette haie qui traîne depuis trop longtemps dans votre jardin. Un peu de changement, “ça pourrait être pas mal”, pensez-vous. Sauf que, tout comme on n’aborde pas la construction d’un accélérateur de particules avec une clé de 12, on vous recommande de lire les lignes qui suivent pour “faire les choses bien”. Car non, il ne suffit pas de se ruer avec une tronçonneuse sur la haie indésirable pour la faire disparaître proprement !
Arracher une haie implique deux choses essentielles : savoir si on peut le faire et comment le faire.
Savoir si on peut le faire, c’est disposer de l’autorisation de le faire. Il y a un cadre légal autour de l’arrachage des haies selon les régions. Sachez en tout cas que la haie doit être de votre côté du terrain (naturellement) mais aussi à 50 centimètres de sa limite pour que vous puissiez agir sans vous soucier de l’avis de votre voisin. Dans le cas inverse, une discussion avec lui s’impose. Préférez un bonjour courtois, et éventuellement un petit café, ça aide à entretenir des bons rapports !
Comment le faire, c’est disposer d’un certain équipement pour l’arrachage. Il ne s’agit pas de simples mauvaises herbes après tout, mais de verdure plus ou moins haute et dense. Autant être bien préparé.
Dans l’idéal et dans le cas d’une haie très volumineuse, nous vous conseillons de vous équiper :
- d’une tronçonneuse / un sécateur / une scie ;
- de gants ;
- d’une grande bouteille d’eau (voire deux par grande chaleur) ;
- d’une mini-pelle (vraiment, dans l’idéal) / un palan.
Procédons par étapes.
Étape 1 : couper tout ce qui dépasse, c’est-à-dire “dénuder” la haie
Avant de s’attaquer au coeur du problème, à savoir la souche et tout ce qui se trouve sous terre, il faut se focaliser sur les branchages et pour ça, rien de tel que quelques coups de tronçonneuse bien placés.
Cette première opération permet d’accéder plus facilement au tronc et à la souche de la haie, indispensable pour la suite.
Étape 2 : scier le tronc pour libérer la souche
Une fois les branches coupées et la haie “allégée”, il convient de s’attaquer aux troncs des différents arbustes. Munissez-vous d’une scie ou d’une tronçonneuse, et coupez les troncs à environ 40 cm de hauteur, afin de ne laisser apparente que la souche.
Étape 3 : extraire la souche et couper les racines récalcitrantes
Puis vient enfin l’étape fatidique, ce moment où vous viendrez (ou non) à bout de votre haie : l’extraction de sa souche. En effet, pour éviter qu’elle ne repousse, il est nécessaire d’arracher intégralement la haie, c’est-à-dire déterrer sa souche et se débarrasser de ses racines.
Méthode 1 :
Pour ce faire, la méthode la plus efficace reste celle du pivot : à l’aide d’une mini-pelle, vous pouvez faire levier et extraire chaque souche une par une. C’est la méthode la plus efficace et la plus coûteuse puisqu’elle implique de louer la machine en question. On ne vous cachera pas que cette méthode n’est pas la seule si votre haie est de taille mesurée.
Méthode 2 :
Il existe une autre méthode intermédiaire, entre le fait-main et le tout mécanisé, en vous aidant d’un palan. Le principe du palan est de pouvoir multiplier l’efficacité d’un simple mouvement par un simple mécanisme. Dans le cas d’une haie, il suffit de placer une corde autour de la souche et de tirer pour la voir jaillir de terre. Une vidéo sera certainement plus claire !
Méthode 3 :
Comme dernière alternative, vous pouvez simplement creuser autour des souches avec un louchet et retirer les souches à la main, en coupant les racines au passage. Par définition, c’est plus fastidieux et plus long, mais vous économiserez la location d’une mini-pelle. Pour vous faciliter la tâche, n’hésitez pas à humidifier la terre à l’aide d’un simple tuyau d’arrosage. La terre sera plus maléable et les racines seront retirables plus aisément.
Tout dépend de la consistance et de l’envergure de votre haie : passé un certain cap, vous n’aurez d’autre choix que de passer par une machine, ou un jardinier pour la solution la plus fiable et luxueuse !
Étape 4 : retourner et nourrir la terre fraîchement malmenée
Naturellement, votre dos ne sera pas le seul à souffrir lors de cette opération : la terre elle-aussi a besoin d’attention. Il convient de retourner la terre, d’en éliminer les dernières traces de racines et de la mettre à niveau. Si vous avez adopté la méthode “mini-pelle”, ça tombe bien, vous avez là l’outil parfait pour faire les choses sans trop de difficultés. La machine vous permettra de prendre de larges quantités de terre, de la déplacer et de la répartir comme il le faut.
En revanche, dans le cas où vous auriez opté pour la méthode “traditionnelle”, préparez-vous à transpirer encore une fois. Dans ce cas, tout devra être réalisé à la main, comme si vous prépariez un petit lopin de terre pour y installer un potager. On n’hésitera pas à y jeter un peu de fumier ou de terreau pour lui permettre de se régénérer comme il faut !
Si tout s’est bien passé, votre haie ne doit plus être de ce monde et vous disposez de la place nécessaire pour d’autres projets. Installer un petit potager, agrandir votre terrain ou bien…poser une clôture peut-être ?